La calligraphie Américaine ou style Spencerien
L’essor économique des États Unis d’Amérique, en particulier le développement des compagnies d’assurances et la nécessité de l’élaboration de contrats d’affaires, a été un terrain favorable à la création d’un système d’écriture plus rapide que l’Anglaise. Au cours du 19e siècle, plusieurs écrivains publics et professeurs d’écriture ont développé leur propres système, mais Platt Roger Spencer s’est démarqué des autres par un marketing qui a très vite amené sa méthode à l’avant de la scène. La méthode Palmer, enseignée dans les écoles américaines jusque dans les années 1990 en est un dérivé.
Le but de Spencer était de créer un système d’écriture à la fois rapide et beau, plus simple à exécuter que l’Anglaise utilisée jusqu’alors. Ses élèves devaient toutefois passer par un entraînement musculaire important pour arriver à un niveau qui leur permettrait d’écrire de longues heures sans fatigue.
Comparé à l’anglaise, c’est une écriture plus angulaire mais plus fluide, plus rythmée et mouvementée. Elle est particulièrement adaptée à la rédaction de longs textes ou de lettres, qu’elle orne de courbes et de volutes élégantes. C’est un style très polyvalent qui donne toujours de très beaux résultats.
J’ai apprivoisé ce style et l’ai adapté à une lecture européenne, car certaines capitales originales peuvent nous paraître très étranges. Il porte dans mon répertoire le nom de Monet, fondateur de l’Impressionnisme, qui a cherché dans son œuvre à représenter les perceptions du réel plutôt que la réalité elle-même : le mouvement, la lumière, les couleurs changeantes et la course du temps.
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